Hurvin Anderson

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Hurvin Anderson, Flat Top, 2008, oil on canvas, 98 3/8 x 81 7/8 in. Courtesy Thomas Dane Gallery

Hurvin Anderson, Flat Top, 2008, oil on canvas, 98 3/8 x 81 7/8 in. Courtesy Thomas Dane Gallery

Le lieu décrit par ce tableau est immédiatement reconnaissable et l’atmosphère qui s’en dégage est énigmatique. Bien que vacant, les cheveux qui jonchent le sol du salon de coiffure laissent deviner la présence de clients.

Hurvin Anderson (1965-) est un artiste anglais d’origine jamaïcaine. Nominé pour le Turner Prize (2017), il s’inspire de son histoire personnelle et explore le sentiment d’être à la fois d’ici et d’ailleurs. Souvenirs et photographies alimentent sa pratique artistique. Ses toiles évocatrices, à la lisière entre figuration et abstraction, sont empreintes de nostalgie. Après avoir longtemps dépeint le salon de coiffure où, enfant, il accompagnait son père, il raconte aujourd’hui le lointain et les paysages qu’il offre à notre regard décrivent tantôt une végétation luxuriante tantôt des endroits certes idylliques, mais obstrués par des grilles et des clôtures… Une façon de traduire tant la proximité que la distance, la sensation d’enracinement et de déracinement, d’appartenance et d’aliénation. Comme il se plaît à le dire, “mes peintures sont un dialogue entre deux territoires.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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July 17, 2020 / Zoé Schreiber

 

Lois Dodd

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Lois Dodd, Night City Window, oil on masonite, 38,1x30,4cm, 2015

Lois Dodd, Night City Window, oil on masonite, 38,1x30,4cm, 2015

Un voyeurisme hitchcockien se dégage de ce tableau. Lois Dodd place le spectateur dans la position de celle ou de celui qui regarde par la fenêtre ce qui se passe dans les immeubles avoisinants. Dans l’obscurité de la nuit, les fenêtres allumées suggèrent sans la montrer la vie des autres.

Lois Dodd (1927-) sublime le banal et met en exergue la poésie du quotidien. À l’instar des impressionnistes, l’artiste américaine peint d’après observation, souvent en plein air. Elle se ballade, chevalet sous le bras, et raconte, à l’aide de son pinceau, son quartier new-yorkais certes mais aussi les maisons en flamme et les paysages de la Nouvelle-Angleterre... Ses tableaux figuratifs se focalisent sur la beauté de détails ordinaires et chantent les rythmes de la nature et le cycle des saisons. Rarement explicite, la présence humaine se devine en filigrane. L’absence de profondeur de certaines de ses compositions frôle l’abstraction. “Peu de gens observent le monde qui les entourent (...) et pourtant regarder les choses est un réel plaisir.”


Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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14 septembre 2020 / Zoé Schreiber