La transparence et la légèreté de cette installation monumentale évoquent l’oubli. Comme pour les graver à jamais dans sa mémoire Do Ho Suh (1962-) emboite l’une dans l’autre, la maison de son enfance coréenne et son premier lieu de vie aux Etats-Unis. Tel un fantôme, l’œuvre, suspendue au plafond, semble flotter au-dessus de nos têtes. "C'est parce que les souvenirs des anciennes demeures sont revécus comme des rêveries que les demeures du passé sont en nous impérissables". (Gaston Bachelard)
Né en Corée, l’artiste plasticien Do Ho Suh vit aux USA avant de s’installer à Londres en passant par Berlin. D’abord attiré par la sculpture, il se dirige progressivement vers l’installation. Tendus sur des structures de tubes en acier, les voilages de couleur lui permettent de jouer sur l’espace et les échelles et de reproduire à l’identique les bâtiments et les espaces qui ont ponctué sa vie. Il s’inspire de son nomadisme et surnomme ses répliques des « maisons-valises » , des souvenirs qu’il peut transporter avec lui de lieu en lieu.
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