Amy Sherald

Amy Sherald, Sometimes the king is a woman, oil on canvas, 137.2x109.2x6.4 cm, 2019. Image courtesy the artist and Hauser & Wirth

Amy Sherald, Sometimes the king is a woman, oil on canvas, 137.2x109.2x6.4 cm, 2019. Image courtesy the artist and Hauser & Wirth

L’assurance de la femme qui se détache du cadre rose fuchsia est exacerbée par sa posture et par la vivacité de l’imprimé géométrique de sa robe. Frontal, son regard grave croise le nôtre et nous scrute.

Le portrait est au cœur de la pratique d’Amy Sherald (1973-) et celui de Michelle Obama, la première First Lady noire de l’histoire américaine, la propulse, en 2018, sur le devant de la scène artistique. Elle nous invite à aller à la rencontre d’hommes et de femmes qu’elle immortalise, tels des instantanés photographiques, sur des fonds monochromes aux couleurs acidulées. Les figures anonymes qu’elle élève au rang d’icônes sont toutes afro-américaines et les nuances de gris qu’elle privilégie pour traduire la couleur de leur peau contraste avec leurs vêtements colorés. Amy Sherald peint les tableaux qu’elle aurait envie de voir et traduit dans sa pratique la devise de la romancière Toni Morrison qui disait “s’il y a un livre que vous avez envie de lire mais qui n’a pas encore été écrit [....] c’est à vous de l’écrire”.

Copyright © 2020, Zoé Schreiber


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August 24, 2020 / Zoé Schreiber