Glenn Ligon

Glenn Ligon, Give Us a Poem, PVC and neon, 192.1x188.6cm, 2007. Courtesy Studio Museum, Harlem

Glenn Ligon, Give Us a Poem, PVC and neon, 192.1x188.6cm, 2007. Courtesy Studio Museum, Harlem

Ce néon de Glenn Ligon nous invite à réfléchir à notre relation aux autres, à notre relation à l’Autre. L’œuvre s’inspire d’une citation du boxeur Mohammed Ali et joue sur la similitude entre deux mots qu’elle oppose tout en les rapprochant en effet miroir. À l’instar de mots palindromes, “ME” et “WE” (“je” et “nous”), clignotent et s’allument alternativement.

Le langage constitue le terreau de la pratique artistique de l’américain Glenn Ligon (1960-). Ses peintures, ses gravures, ses néons et ses installations explorent tant les thématiques relatives à l’identité et à l’altérité que celles relatives à l’invisibilité de l’homme noir dans la société américaine. Artiste conceptuel, il s’approprie phrases et bribes de textes de James Baldwin, de Zora Neal Hurston ou encore de Jean Genet pour ne citer qu’eux et les reproduit au pochoir à l’aide de peinture et de poussière de charbon. Les messages retranscrits sur ses toiles ne sont pas toujours lisibles et leur répétition parfois obsessionnelle frise l’abstraction. “Mon travail n'est pas de produire de bonnes réponses. Mon travail consiste à produire de bonnes questions.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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