Nicole Eisenman

Nicole Eisenman, Beer Garden with Ulrike and Celeste, oil on canvas, 165,1 x 208,2cm, 2009

Nicole Eisenman, Beer Garden with Ulrike and Celeste, oil on canvas, 165,1 x 208,2cm, 2009

La terrasse animée d’une brasserie. Au premier plan, un couple attablé. Lové sur les genoux de l’homme, un chat roux aux pupilles dilatées. La femme à ses côtés semble absente, comme transparente, voire invisible au milieu de la foule anonyme. À y regarder de plus près, les clients n’ont pas l’air d’être à la fête. Bien qu’ensemble, tous donnent l’impression d’être seuls… Perdus dans leur bulle.

Pointe d’ironie, soupçon d’exagération et accent mélancolique vont de pair dans l’univers allégorique de Nicole Eisenman (1987-). A la fois peintre et sculptrice, elle brosse, depuis près de 25 ans, un portrait cinglant de la société américaine et, en s’inspirant parfois de son vécu, raconte des scènes de la vie quotidienne. Elle revisite l’histoire de l’art et l’éclectisme de son style figuratif frôle le grotesque. Les situations qu’elle décrit du bout de son pinceau sont tantôt violentes et burlesques, tantôt tendres et intimes. “Mon travail a toujours été influencé par la vie sociale et politique. Comme personne queer, je suis consciente de faire partie d'une communauté de gens différents, militants, marginaux.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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