Timo Aho & Pekka Niittyvirta

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Timo Aho & Pekka Niittyvirta, Lines (57° 59´N, 7° 16´W), LED-Lights, aluminium channels, metal pipes, float switch, 2018. An interactive site-specific light installation located at Taigh Chearsabhagh Arts Centre in North Uist, The Outer Hebrides…

Timo Aho & Pekka Niittyvirta, Lines (57° 59´N, 7° 16´W), LED-Lights, aluminium channels, metal pipes, float switch, 2018. An interactive site-specific light installation located at Taigh Chearsabhagh Arts Centre in North Uist, The Outer Hebrides, UK.

L’art peut-il infléchir notre façon de voir et de percevoir le monde? Les artistes finlandais Timo Aho (1980-) et Pekka Niittyvirta (1974-) montrent que la sensibilisation aux enjeux du réchauffement climatique peut se faire par le biais de la pratique artistique. Selon eux, et pour les citer: “l’art a la capacité de faire passer des idées complexes, des concepts et des données scientifiques quand on est à court de mots.”

Le centre d’art Taigh Chearsabhagh en Ecosse les a invités à intervenir pour illustrer l’impact de la montée des eaux sur l’environnement. Les artistes ont placé des capteurs interactifs in situ sur l’île de North Uist. À marée haute ou lorsque monte l’eau de la rivière, trois faisceaux lumineux s’allument. Les LED dessinent et matérialisent le niveau d’élévation que pourrait atteindre la mer en 2100. L’installation intitulée Lines (57° 59´N, 7° 16´W) s’appuie sur des projections scientifiques. Dans le sillage du Land art, cette intervention, à la fois poétique et engagée, permet de visualiser l’ampleur et les conséquences du dérèglement climatique. 

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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Vija Celmins

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Vija Celmins, Untitled (Dark Sky 1), mezzotint, 2016

“Tu regarderas, la nuit, les étoiles”... Et si, comme nous incite à le faire le Petit Prince, nous réapprenions nous aussi à lever les yeux vers le ciel étoilé... L’artiste américaine d’origine lettone, Vija Celmins (1938-), reproduit avec extrême rigueur et minutie, les constellations d’étoiles. Du bout de son pinceau, en s’inspirant de photos trouvées, elle analyse et peint le plus fidèlement possible l’immensité et la profondeur des ciels nocturnes qu’elle transforme en espaces de contemplation.

Sa pratique artistique hyperréaliste s’articule autour de la peinture mais aussi du dessin naturaliste, de la gravure et de la sculpture. Elle travaille en séries qu’elle explore de manière répétitive et sa palette de prédilection se décline en nuances de gris. Si les objets du quotidien peuplent son œuvre à ses débuts, elle ravive ensuite des souvenirs d’enfance et de guerre pour se focaliser enfin sur les étoiles certes mais aussi sur la surface ondulée de la mer et l’architecture fragile de toiles d’araignées…

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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Richard Diebenkorn

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Robert Diebenkorn, Cityscape #1, 1963

Robert Diebenkorn, Cityscape #1, 1963

Vidé de toute trace de présence humaine, ce tableau rappelle étrangement les images de déserts urbains qui alimentent depuis une semaine déjà notre quotidien. Intitulée Cityscape #1 (1963), cette toile traduit bien ce que son auteur, le peintre américain Richard Diebenkorn, appelait “la tension sous le calme apparent”. Il s’inspire d’un paysage existant et le sublime en posant la ligne d’horizon très haut. Il réduit par ce biais la distance entre le ciel et la terre et, en ne peignant pas les immeubles qui longent le côté droit de la rue, aplatit le rendu et rend le paysage plus géométrique. Ce tableau est annonciateur de la série intitulée Ocean Park qui l’a occupé pendant les vingt dernières années de sa vie.

La pratique artistique de Richard Diebenkorn (1922-1993) s’est nourrie d’allers-retours entre abstraction et figuration. Proche des expressionnistes abstraits à ses débuts, il évolue vers la figuration avant de se consacrer à l’abstraction géométrique.

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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11 août 2020 / Zoé Schreiber