Luigi Ghirri

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Luigi Ghirri, Tellaro, 1980

Luigi Ghirri, Tellaro, 1980. Courtesy Luigi Ghirri Estate, Mai 36 Galerie, Matthew Marks Gallery, Thomas Dane Gallery

“Homme libre, toujours tu chériras la mer!” La citation de Baudelaire résonne dans notre tête à la vue de cette photographie de Luigi Ghirri. Le spectacle de l’infini de la mer et de son horizon évoque vacances, repos et évasion... Pourrons-nous, si l’envie nous prenait cet été, retrouver le littoral et aller nous prélasser sur la plages?

Le photographe italien Luigi Ghirri (1943-1992) braque son objectif sur des paysages ordinaires. Derrière l’apparente simplicité de ses tirages aux couleurs feutrées, se cache une réflexion sur la nature de la photographie et sur la façon dont les images façonnent notre perception du réel. Qu’il cartographie son Émilie-Romagne natale ou qu’il documente l’Europe de ses voyages, le récit décousu qu’il nous livre est fragmentaire. Son but n’est pas tant de révéler mais plutôt de suggérer: ses clichés très construits captent des moments suspendus et subliment la banalité du pas grand-chose et de l’anodin. La photographie est pour lui une “grande aventure dans le monde de la pensée et du regard”.

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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Gabriel Orozco

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Gabriel Orozco, Four Bicycles (There is Always One Direction), bicycles, 198.1x223.5x223.5 cm, 1994

Gabriel Orozco, Four Bicycles (There is Always One Direction), bicycles, 198.1x223.5x223.5 cm, 1994

La sculpture de Gabriel Orozco met en vedette un accessoire aujourd’hui incontournable. Les quatre bicyclettes comme quatre points cardinaux traduisent mouvement et dynamisme... La “petite reine” va-t-elle bientôt imposer sa loi dans les rues de nos villes? Allons-nous bientôt tous être les reines et rois du déplacement à deux roues?

Mobilité et déplacement sont au coeur de la pratique pluridisciplinaire du plasticien mexicain Gabriel Orozco (1962-). Sans atelier fixe, il s’inspire de la rue et de l’espace public des différents pays où il séjourne. L’art peut selon lui être partout et il invite le spectateur à s’interroger sur le comment et le pourquoi un objet ordinaire devient une œuvre d’art. Amateur de sport, il réactive par le biais de figures géométriques le mouvement du sportif et, avec sa sphère en plasticine qu’il pousse devant lui avec ses pieds, archive ses promenades. Artiste touche-à-tout, il s’approprie et détourne des matériaux insignifiants pour nous faire voir le réel autrement... ”Je suis en changement constant, comme un débutant. Ma démarche repose sur l’accident, l’improvisation et la décision immédiate.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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Cy Twombly

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Cy Twombly, Untitled (New York City), oil based house paint and wax crayon on canvas 172.7x228.6 cm, 1968

Cy Twombly, Untitled (New York City), oil based house paint and wax crayon on canvas 172.7x228.6 cm, 1968

L’œuvre de Cy Twombly fait immanquablement remonter le souvenir des tableaux noirs des salles de classe d’antan. Les “gribouillis” enfantins griffonnés à la craie blanche semblent sonner la fin de la récréation et annoncer la reprise du chemin de l’école.

L’américain Cy Twombly (1928-2011) est l’un des artistes phares de la seconde moitié du 20ème siècle. Peintre, sculpteur, photographe, il travaille par séries et façonne une oeuvre singulière, empreinte de lyrisme et de références littéraires. Le dessin et l’écriture sont les fils rouges de sa pratique. Il promène son crayon, son pinceau ou son bâton de pastel d’un bout à l’autre de la toile, gratte la surface et y inscrit des signes et des mots parfois illisibles. La palette blanche et crème de ses débuts fait progressivement place à une explosion de couleurs. On se plait à imaginer la chorégraphie de ses gestes, la danse des traits, taches, traces et coulures qui sillonnent ses compositions. “J’ai davantage le sentiment de vivre une expérience que de faire un tableau.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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