Joel Shapiro

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Joel Shapiro, Untitled, sculpture, wood and casein, 48.6x39.4x38.1cm, 2015. Courtesy

Joel Shapiro, Untitled, sculpture, wood and casein, 48.6x39.4x38.1cm, 2015. Courtesy

La silhouette anthropomorphe verte semble sur le point de s’élancer sur la piste de danse et d’ouvrir le bal. Réduite à sa plus simple expression, le mouvement qu’elle nous donne à voir éveille en nous l’espoir de lendemains qui chantent.

Le sculpteur américain Joel Shapiro (1941-2025) utilise tant le bois, le plâtre que le bronze dans son travail. Affilié au minimalisme à ses débuts, il interroge la perception des objets et leur rapport à l’espace. À la lisière entre l’abstraction et la figuration, il commence par représenter en format miniature des meubles et des maisons qu’il pose à même le sol et qu’il déploie dans le lieu d’exposition. Il propose ensuite des assemblages de poutrelles aux couleurs vives et joyeuses qu’il imbrique les unes dans les autres tel un jeu de construction. Les figures humanoïdes créées rappellent des danseurs dont les pirouettes semblent défier la gravité. “Mes sculptures ne revendiquent pas autre chose que leur statut d’objet occupant l’espace. Elles nous interpellent et nous invitent à répondre à la question: l’espace existe-t-il et comment le saisir?”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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Sergio Larrain

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Sergio Larrain, Passage Bavestrello, Valparaiso, Chili, 1952

Sergio Larrain, Passage Bavestrello, Valparaiso, Chili, 1952

L’image en noir et blanc de Sergio Larrain fige deux fillettes de dos dans une cage d’escalier à claire-voie. Les deux petites filles se suivent et se ressemblent et on se plaît à les imaginer sœurs ou amies d’enfance. Avec le recul, le moment suspendu semble illustrer avant l’heure la distanciation sociale imposée par la conjoncture actuelle.

Figure emblématique de la photographie sud-américaine, le chilien Sergio Larrain (1931-2012) photographie les enfants des rues et les laissés-pour-compte de Santiago et sillonne le monde au gré de ses reportages avant de resserrer définitivement sa focale sur son pays natal et sur la ville portuaire de Valparaíso. Instinct et acuité visuelle le guident dans ses vagabondages. Il saisit le ballet fugitif des passants et le chassé-croisé de l’ombre et de la lumière. Photographe humaniste, sa démarche est à la fois sociale et poétique. “Une bonne photo naît dans un état de grâce. Cela arrive lorsque l’on est libéré des conventions, des obligations, de la compétition: libre comme un enfant découvrant la réalité pour la première fois. Le but du jeu, ensuite, est d’organiser le cadre.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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