Mamma Andersson

Mamma Anderson, About A Girl, diptych—oil on panel, 121.9 x 160.7 cm, 2005

Mamma Anderson, About A Girl, diptych—oil on panel, 121.9 x 160.7 cm, 2005

Ce moment de partage et de convivialité est d'autant plus parlant que notre “bulle sociale” vient de s’élargir à 10 personnes! On peut enfin se retrouver pour de vrai et c’est un peu la vie d’avant qui revient même si, sans modèle, ni feuille de route, il va falloir apprivoiser ce nouveau quotidien.

Karin “Mamma” Andersson (1962-) est une artiste plasticienne suédoise. Influencée par la peinture nordique et par le peintre norvégien Edvard Munch en particulier, son univers onirique se nourrit de références théâtrales et cinématographiques. Peintre figurative, elle juxtapose dans sa pratique, couches de couleurs épaisses et lavis transparents. Teintés de mélancolie, ses sujets de prédilection sont les paysages tant intérieurs qu'extérieurs. Sans les dévoiler entièrement, elle nous laisse deviner des instants figés, des histoires qu’elle nous invite à compléter. Comme elle l’explique, elle peint ces “choses de la vie qui reviennent sans cesse et auxquelles on ne peut échapper”.

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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William Eggleston

William Eggleston © Eggleston Artistic Trust Courtesy David Zwirner

William Eggleston © Eggleston Artistic Trust
Courtesy David Zwirner

En bord de fenêtre, posés sur une nappe à damier, une bougie vénitienne d’un rouge flamboyant et des condiments... Si le cadrage surprend, l’image rappelle le monde d’avant. Après une période mortifère de près de trois mois, la réouverture des bars et restaurants sonne le retour à une certaine normalité, le retour aux petits plaisirs qui font le sel de la vie.

Photographe iconique des années 70, William Eggleston (1939-) est l’un des pionniers de la photographie couleur américaine. Originaire du Sud des Etats-Unis, il documente le monde qui lui est familier et la banalité du quotidien le fascine : les stations-services, les parkings de supermarchés, les voitures, une ampoule suspendue au plafond. Les angles inattendus de ses prises de vue nous invitent à mieux faire attention aux détails qui figurent sur l’image. Sa palette de couleurs est très saturée et des aplats de rouge, de jaune, de rose et de vert se côtoient. Les lieux sont souvent déserts, les pièces souvent vides mais, comme il le souligne, “les objets dans les photos sont naturellement pleins de la présence de l'homme".

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Andy Warhol

Andy Warhol, Race Riot, acrylic and silkscreen ink on linen, in four parts, 152,4 x 167,6cm, 1964. Courtesy Gagosian Gallery

Andy Warhol, Race Riot, acrylic and silkscreen ink on linen, in four parts, 152,4 x 167,6cm, 1964. Courtesy Gagosian Gallery

Quatre fois la même image sur la palette de couleurs du drapeau américain. Quatre panneaux juxtaposés côte à côte pour ne former qu’un seul tableau. La sérigraphie montre un homme noir attaqué par un chien hargneux tenu en laisse par un policier blanc. Un homme noir et un policier blanc... A l’heure où le président américain menace de lâcher des chiens sur les manifestants, un triste constat s’impose: plus cela change, plus c’est la même chose...

Artiste emblématique s’il en est et figure de proue du Pop Art, Andy Warhol (1928-1987) met en lumière, dans sa série Death and Disaster, les travers de l’Amérique. Il se penche sur la violence et la brutalité de la société américaine (émeutes raciales, meurtres, accidents de voiture, chaises électriques...) et, comme pour marteler son message, sérigraphie à répétition des photos de presse. Les filtres colorés accentuent ou atténuent le caractère funeste des images. Pour le citer, “on dit que le temps change les choses, mais en fait le temps ne fait que passer et nous devons changer les choses nous-mêmes.”

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