NEWSLETTER • 27 FÉVRIER 2021

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EDITORIAL • 27 FÉVRIER 2021

Objectif Mars atteint le 18 février dernier! Comme le veut le dicton, la “persévérance” a payé et le rover éponyme a, après sept mois de voyage et “sept minutes de terreur”, atterri sans encombre sur le sol martien. La Nasa, l’agence spatiale américaine, a renvoyé vers la Terre non des visualisations, comme cela avait été le cas auparavant, mais les premières véritables images de la mythique planète rouge. À l’heure où les déplacements sur la planète bleue sont limités par la situation sanitaire, cette nouvelle odyssée de l’espace captive les esprits. La mission d’exploration Mars 2020 devrait permettre aux scientifiques d’analyser, à partir de la collecte d’échantillons de roche martienne, si Mars a un jour, comme la Terre, abrité la vie et de peut-être répondre à la question qui taraude notre imaginaire depuis la nuit des temps: sommes-nous seuls dans l’univers?

En contemplant l’infini cosmique du tableau de Vassily Kandinsky, d’aucuns d’entre vous se souviendront sans doute de l’accroche de Star Trek, la série télévisée culte des années 60… L’espace comme ultime frontière, un univers inconnu là où nul autre ne s’est encore aventuré…

Le sol poussiéreux de l’oeuvre de Vija Celmins fait écho aux photographies prises par ceux qui foulèrent les premiers le sol du huitième continent en 1969.

Enfin, le cliché de Cristina de Middel rappelle un épisode pour le moins surprenant de l’histoire africaine et démontre, si besoin est, que la course aux étoiles est un rêve qui ne connait pas de frontières… 

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 20 FÉVRIER 2021

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EDITORIAL • 20 FÉVRIER 2021

Les jours passent, les semaines se suivent et s’enchaînent et on a parfois le sentiment que notre perception du temps s’émousse... Le temps ne passe ni trop vite ni trop lentement mais stagne plutôt dans le flou et dans l’attente d’un éventuel retour à la normale. Le dessin de Yoshimoto Nara nous encourage à vivre l’instant présent et à ne pas remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui…

Aux quatre coins de la planète, l’édition du Carnaval 2021 a été annulée et reportée sine die. Impossible en temps de pandémie de s’affranchir des règles et des consignes sanitaires... Pas de célébrations de Mardi Gras ni de bals masqués, pas de cortèges ni encore moins de défilés de chars dans les rues... De Venise à Rio en passant par Binche et la Nouvelle-Orléans, pour ne citer que certains des carnavals les plus connus, l’ambiance n’était pas à la fête… Le souvenir des jours de festivités qui permettent de faire fi des contraintes du quotidien résonne dans la photo de Graciela Iturbide. On se plait à espérer que, l’année prochaine, carnaval rimera à nouveau avec fête populaire, lâcher prise, transgression, exubérance et fantaisie.

L’industrie pharmaceutique est au cœur de l’actualité depuis la mise au point des premiers vaccins contre le coronavirus. Certes, à ce jour, toujours pas de feu vert pour la distribution desdits vaccins en pharmacie. Liu Bolin se camoufle en pleine vue dans les étalages d’une officine et nous rappelle de façon subliminale l’implication des pharmaciens et le rôle qu’ils seront amenés à jouer dans la stratégie vaccinale.

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Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 13 FÉVRIER 2021

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EDITORIAL • 13 FÉVRIER 2021

La météo n’a pas été des plus clémentes en ce début de mois de février. Après les intempéries de la fin janvier, nous nous sommes réveillés sous une couche de neige et c’est avec surprise que nous avons été assaillis par le froid de loup qui s’est abattu sur nos contrées. Comme le suggère le cliché d’André Kertész, promener son chien dans la neige quand il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors n’est pas toujours une partie de plaisir.

Dans le nord de l’Inde, la rupture d’un glacier de l’Himalaya, a provoqué une crue éclair en s’effondrant dans une rivière. À ce jour, plus d’une centaine de personnes sont encore portées disparues. Selon le fondateur de Swechha, une ONG de défense de l’environnement, ce désastre est un "sinistre rappel" des effets du réchauffement climatique et du "développement incohérent des routes, des voies ferrées et des centrales électriques dans des zones écologiquement fragiles”. L’aquarelle de Maria Thereza Alves raconte l’inondation de son village et dénonce l’impact de l’homme sur l’environnement, au Brésil comme en Inde et ailleurs dans le monde.

Enfin, outre-Atlantique, le coup d’envoi, un mois après l’assaut du Capitole, du second procès en destitution du président sortant, met en exergue les clivages politiques qui gangrènent les États-Unis. La juxtaposition de deux drapeaux américains dans l’oeuvre de Jasper Johns illustre, si besoin est, la cohabitation, dans un seul et même pays, de deux visions diamétralement opposées…

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 06 FÉVRIER 2021

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EDITORIAL • 06 FÉVRIER 2021

Sans crier gare, la crise sanitaire s’est peu à peu immiscée dans nos vies et aujourd’hui plus encore qu’hier, on a le sentiment d’être constamment sur la corde raide. En équilibre précaire, sur le rebord d’une table, la tasse de Maira Kalman semble sur le point de tomber... Un moment suspendu dans le temps: tombera, tombera pas, la question reste ouverte et la réponse incertaine.

Confusion, lassitude et morosité ponctuent notre quotidien et nous sommes tous à la merci de ce virus qui se rappelle à tout bout de champ à notre souvenir... Vivre au jour le jour, sans savoir de quoi demain sera fait, pèse sur la santé mentale d'aucuns d'entre nous... Le dessin de Louise Bourgeois nous encourage à ne rien lâcher et à tenir bon face à l’adversité.

Le verre d’Henni Alftan est certes à moitié vide mais il se remplit progressivement de quelques certitudes comme en témoigne la réouverture annoncée des salons de coiffure, réouverture qui, pour paraphraser le slogan publicitaire, ne pourra qu’aider à nous recoiffer un tant soit peu le moral.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 30 JANVIER 2021

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EDITORIAL • 30 JANVIER 2021

Les nouveaux variants et les retards de production et d’approvisionnement des vaccins douchent les espoirs de rapidement enrayer la pandémie. Selon l’OMS, « il y a une lumière au bout du tunnel mais le tunnel est très long ». S’il est vrai que l’espoir en un avenir meilleur aide à mieux supporter un présent difficile, force nous est de constater que le feu de signalisation qui balise la route de l’espoir dans la photo surréaliste de KangHee Kim est au rouge et que le ciel, bien que parsemé d’éclaircies prometteuses, reste encore très moutonneux...

La menace qui plane sur nos vies depuis bientôt un an est invisible. Pour nous protéger, nous avons dû adopter une panoplie de gestes dits “barrières” et apprendre à circuler différemment dans les endroits qui nous étaient familiers. À l’heure où les différents pays se claquemurent une fois de plus pour tenter de ralentir la propagation des nouvelles souches du virus, l’installation de Fred Sandback interroge notre perception de l’espace tout en nous rappelant que rien ne va de soi et que, bien souvent, nos certitudes ne tiennent qu’à un fil...

Enfin, l’oeuvre de Peter Kogler fait écho à l’imbroglio sanitaire, économique et social actuel, une "parenthèse" spatio-temporelle qui bouleverse et met à mal tous nos repères.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 23 JANVIER 2021

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EDITORIAL • 23 JANVIER 2021

La situation sanitaire outre-Manche est critique et la propagation du nouveau variant du virus fait craindre une saturation des hôpitaux. La flambée des contaminations frappe de plein fouet le NHS, le système de santé public britannique, et met une nouvelle fois le personnel soignant, déjà lourdement impacté lors de la premier vague, au "cœur de la tempête". Le portrait de groupe d’Aliza Nisenbaum incite le spectateur à aller à la rencontre de celles et ceux qui sont en première ligne. En les peignant ensemble, sans leurs masques, certains avec des objets fétiches ou à côté de l’animal de compagnie qui leur insuffle le courage et la force d’y croire, elle rend hommage aux femmes et aux hommes qui vivent dans l’ombre du virus au quotidien.

Depuis 1986, les américains commémorent, le troisième lundi du mois de janvier, l’anniversaire de la naissance de Martin Luther King, la figure iconique du mouvement des droits civiques. La photo de Gordon Parks tombe à point nommé pour rappeler que, tous les quatre ans, le président élu, prononce son discours d’investiture face à la grande esplanade où Martin Luther King partagea en 1963 son rêve qui reste plus que jamais d’actualité.

Enfin, le tableau de Roy Lichtenstein dépeint le bureau ovale de la Maison Blanche, la pièce emblématique du pouvoir américain, où le nouveau président a non seulement signé sa déclaration inaugurale mais aussi paraphé pas moins de dix-sept décrets le premier jour de son installation pour tourner une fois pour toutes la page de son prédécesseur.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 16 JANVIER 2021

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EDITORIAL • 16 JANVIER 2021

Pour faire face à une épidémie qui regagne du terrain, la campagne de vaccination s’accélère et son bon déroulement repose en grande partie sur les professionnels de santé. Si l’infirmière masquée de Richard Prince semble tout droit tirée de la couverture d’un roman de gare, son image, toute séduisante soit-elle, met en lumière le décalage entre le fantasme et la réalité. La crise sanitaire a révélé l’importance du personnel soignant et rappelle si besoin est qu’aujourd’hui, ces guerriers et guerrières en blouse blanche sont en première ligne et qu’ils exercent l’un des métiers les plus dangereux du monde.

Certains commerces non essentiels (salons de coiffure et d’esthétique, restaurants, bars et autres métiers dits “de contact”) restent encore et toujours désespérément fermés et la perspective d’une embellie dans les jours à venir devient de plus en plus incertaine. On se plaît à imaginer ce que cache la devanture au volet baissé immortalisée par Luigi Ghirri et on ose espérer que la photo n’est pas prémonitoire de restrictions renforcées voire d’un nouveau confinement généralisé…

En cette période de doute et d’incertitude, on a souvent le sentiment d’avoir perdu tous nos repères. Le collage de Katrien De Blauwer nous rappelle toutefois que, si les prévisions sont pessimistes et si la sortie du tunnel semble semée d’embûches, un chemin qui monte n’est autre qu’un chemin qui descend en sens inverse...

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 09 JANVIER 2021

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EDITORIAL • 09 JANVIER 2021

En ce début d’année, on aspire plus que jamais à un retour à la "vie normale". Si nul ne sait encore de quoi demain sera fait, la campagne de vaccination qui a démarré dans plusieurs pays suscite tous les espoirs. À l'instar des années précédentes, 2021 est porteuse de son lot de questions, de surprises et de défis. Soigneusement empaqueté, que recèle donc le mystérieux colis dessiné par Claudio Bravo?

Force nous est toutefois de constater que l’avenir qui nous attend paraît moins prometteur que nous l’escomptions. L’épidémie s’accélère au niveau mondial et les variants du virus inquiètent... Certes, les vaccins sont à nos portes pour ne pas dire dans nos congélateurs (ou du moins dans ceux des autorités compétentes) mais une hirondelle ne fait pas le printemps. À ce titre, l'œuvre de Blinky Palermo nous rappelle que le processus de sortie de crise sanitaire ne sera pas un long fleuve tranquille et que nous devrons, pour accéder au sésame, continuer à nous plier aux règles édictées et à accepter l'alternance entre le stop et le go.

Si les images valent mille mots, celles qui nous sont parvenues d’outre-Atlantique ce mercredi ont laissé une bonne partie de la planète en état de sidération. La victoire à l’élection présidentielle de Joe Biden a enfin été entérinée par le Congrès, mais la violence de la prise d'assaut du Capitole par certains partisans du président en exercice a mis sous tension la démocratie américaine. La force de frappe du tableau de Leon Golub n'a pas pris une ride et reste malheureusement plus que jamais d'actualité...

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 02 JANVIER 2021

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EDITORIAL • 02 JANVIER 2021

Le magazine américain Time vient, à tort ou à raison, d’élire l’année 2020 "pire année de l’histoire"... Pour ne pas déroger à la tradition, je vais moi aussi, avant d’entamer l’année 2021, regarder dans le rétroviseur.

Certes, 2020 a contrarié mes élans... Victime collatérale de l’onde de choc de la pandémie de Covid-19, j’ai été privée du terreau (musées, galeries et autres lieux d’exposition) qui alimentait mon blog... L’année 2020 et son lot “d’emmerdements”, pour citer librement le premier ministre français Jean Castex, m’a contrainte à faire contre mauvaise fortune bon cœur et à m’adapter à la nouvelle donne.

À défaut d’articles de fond publiés sur Zigzags au gré de mes visites d’expositions in situ, j’ai recentré mon activité d’écriture et de partage sur Instagram. À travers mes chroniques quotidiennes, regroupées sous forme de journal de confinement, je me suis efforcée de traduire, par mes choix artistiques, notre vécu lors des premiers mois de crise sanitaire. “L’après-Covid" annoncé à la sortie du premier confinement n’a pas fait long feu et, mes chroniques Instagram se sont progressivement installées dans la durée... Au fil des mois, l’éditorial hebdomadaire envoyé aux abonnés de ma newsletter s’est étoffé, le nombre d’artistes conviés aussi...

En ce début d’année, je tiens, chères lectrices et chers lecteurs, à vous remercier du fond du cœur. Vous êtes de plus en plus nombreux à me lire et votre enthousiasme et vos retours alimentent ma soif de partage.

En 2021, que je nous souhaite à toutes et tous meilleure que la précédente, je serai encore au rendez-vous pour vous faire découvrir artistes et œuvres. Je ne doute pas que le jour viendra où nous pourrons reprendre le cours de notre vie d'avant... D'ici là, restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 19 DÉCEMBRE 2020

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EDITORIAL • 19 DÉCEMBRE 2020

Qualifier cette année 2020 d’annus horribilis, à l’instar de la formule utilisée par la reine d’Angleterre en 1992, est tentant. En cette veille de réveillons festifs, l'Europe se reconfine (une fois de plus...) pour juguler une recrudescence de l’épidémie... Le spleen n'est pas loin, les vers de Baudelaire non plus et le ciel de James Turrell, "bas et lourd pèse comme un couvercle..."

Le duo de choc gris béton et jaune citron de Robert Mangold fait écho au choix mis en exergue par le "faiseur de couleurs" pour l'année 2021… Résilience et espoir en guise de feuille de route et un appel à réenchanter les mois à venir, à se souvenir qu’après la pluie, le beau temps et à rester optimistes, envers et contre tout.

Enfin, le tableau de Mel Bochner pour nous aider à garder le souffle et à surnager... En cette fin d’année, réapproprions-nous la maxime de Voltaire et évertuons-nous à être heureux, parce que c’est bon pour la santé...

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 12 DÉCEMBRE 2020

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EDITORIAL • 12 DÉCEMBRE 2020

L'approche du solstice d'hiver met notre humeur à rude épreuve. En outre, à notre grand dam, l’évolution de la situation sanitaire stagne. Le discours des politiques se durcit et aucune "trêve des confiseurs" ne figure encore au calendrier.

Si la limitation des interactions sociales reste le meilleur garant pour lutter contre le coronavirus, à l'usure, les contraintes impactent notre moral... Doute et anxiété s’immiscent dans les esprits, tant et si bien que l'on a parfois le sentiment de ne plus rien maîtriser. Pour contrer la morosité, la photo de Vivian Maier nous invite "à garder le pessimisme pour des jours meilleurs" et le sourire sous le masque.

Le climat ambiant et les perspectives incertaines rappellent si besoin est qu’à l’instar de Tracey Emin, il est important de mettre le doigt sur notre ressenti et d'extérioriser les émotions qui nous troublent et nous habitent.

La pandémie remet en question nos certitudes et bouleverse nos habitudes. C’est toute la planète qui tourne au ralenti. Les néons rouges transforment la mappemonde de Mona Hatoum en une boule de feu, un "hot spot" (zone à risque) qui n’épargne personne.

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Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 5 DÉCEMBRE 2020

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EDITORIAL • 5 DÉCEMBRE 2020

Moults questions restent en suspens en ce début de mois de décembre. Réouverture des commerces "non essentiels" certes, mais, on se plaît à espérer que, la prudence qui se doit de rester de rigueur, tempère les ardeurs.

À Bruxelles, une nuée de colombes dorées dessine un Golden Tree de plus de 40 mètres de long aux cimaises des Galeries Royales Saint-Hubert. Composée de plus de 20 000 origamis, l’installation imaginée par Charles Kaisin se veut annonciatrice d’espoir et de liberté. Conçu de façon participative lors du premier confinement pour aider à financer les unités Covid de l’hôpital Erasme, le projet dit Origami for Life rappelle qu’art, peut, si besoin est, rimer avec solidarité.

En France, la proposition de loi "sécurité globale", qui pourrait potentiellement pénaliser la diffusion d’images de policiers, divise. Ni les représentants des journalistes ni les défenseurs des libertés publiques ne lui apportent leur adhésion. Des experts de l'ONU jugent même cette loi "incompatible avec le droit international des droits de l'homme". Les images du passage à tabac à Paris en fin de semaine dernière d’un homme noir par des policiers relancent le débat sur le caractère abusif des contrôles d'identité "au faciès" et sur les dérapages possibles. À ce titre, l’œuvre de Bayeté Ross Smith illustre comment les préjugés peuvent guider le regard que l’on porte sur l’autre.

Enfin, à Miami, l'affiche placardée par Kristen Thiele en marge de l'édition annulée d'Art Basel, rappelle qu'il est grand temps de tourner la page d'une présidence qui, quatre ans durant, tourna le dos à la science.

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Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 28 NOVEMBRE 2020

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EDITORIAL • 28 NOVEMBRE 2020

Bis repetita... Les discours solennels des politiques réitèrent jusqu’à plus soif le bien-fondé de la stratégie sanitaire... On ne demande qu’à y croire mais, à l’approche des réveillons de fin d’année, non seulement marteler le message ne convainc plus mais la défiance s’installe... Pourtant, comme en témoigne l’installation d’Oriol Vilanova, la répétition permet d’interroger ce que l’on voit, ce que l’on sait mais aussi ce que l’on fait sans y penser.

La résurgence de la pandémie fin octobre a entraîné une nouvelle baisse de rideau forcée des commerces non essentiels. Qui dit fermeture des magasins dit essor des ventes en ligne et centres de tri postaux débordés par l’afflux de colis. Pas l’ombre d’une trace d’activité humaine dans l’entrepôt logistique immortalisé par Andreas Gursky et on ne peut que s’interroger sur les conditions de travail dans ces usines des temps modernes.

L’œuvre de Nathan Coley rappelle qu’il nous faut être réalistes et garder à l’esprit que, contre le Covid-19, il ne faut pas s’attendre à un remède miracle.

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Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 21 NOVEMBRE 2020

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EDITORIAL • 21 NOVEMBRE 2020

Le temps passe inexorablement, les jours se suivent et se ressemblent. Le 17 novembre dernier, il y a un an déjà, on recensait à Wuhan le patient zéro, le tout premier cas de Covid-19. Un avant et un après... Avec le recul, on sait aujourd’hui que seule une campagne de vaccination massive pourra faire renaître l’espoir de retrouver une certaine normalité. Si plusieurs vaccins sont dans la dernière ligne droite, cet hiver encore le "meilleur" d’entre eux sera de continuer à respecter les règles de distanciation sociale et les gestes barrières.

À l’instar de Roman Opalka qui égrena, du bout de son pinceau, le temps, nous décomptons les jours qui nous séparent du retour à l’insouciance de la vie d’avant.

Les gribouillis chaotiques et colorés de Brice Marden rappellent ceux que l’on trace instinctivement, les exutoires qui témoignent de notre humeur.

Les deux protagonistes du tableau de María Berrío semblent quant à elles plongées dans un état de sidération. Il est vrai que la situation actuelle influe sur notre moral mais on se plaît à espérer que, dans un avenir plus ou moins proche, les lendemains rechanteront.

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Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 14 NOVEMBRE 2020

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EDITORIAL • 14 NOVEMBRE 2020

Cette semaine, les œuvres se déclinent en un camaïeu de bleu... Couleur du ciel et de la mer, couleur de la mélancolie et du rêve...

Outre-Atlantique, le candidat démocrate à l’élection présidentielle a remporté la course qui mène à la Maison Blanche mais le président sortant persiste et signe et, en mauvais perdant, refuse de reconnaître sa défaite… On ose espérer que la passation de pouvoir se fera sans encombre en janvier et, qu’à l’instar de la peinture-poème de Joan Miró, le “rêve bleu” plébiscité par une majorité d’électeurs ne restera pas lettre morte.

"Patience et longueur de temps font plus que force ni rage". La morale qui conclut la fable de La Fontaine semble tout à propos en ces temps de grande incertitude. À ce titre, la toile imbibée de pigment bleu d'Helen Frankenthaler rappelle la surface de l'eau ridée par le rebond d'un ricochet et semble évoquer un état de transition, de mouvement et de fluctuation... 

Enfin, le tableau de Barnett Newman donne à voir un rai de lumière annonciateur d'une aube qui se lève…

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EDITORIAL • 7 NOVEMBRE 2020

Les élections américaines du 3 novembre dernier font les choux gras de la presse écrite, des chaînes de télévision et de radio et des réseaux sociaux... Pour la première fois depuis 2000, les américains ne connaissent toujours pas le nom de leur prochain président. Pandémie de Covid-19 oblige, nombre d’électeurs (en majorité démocrates) ont opté pour le vote par correspondance. La participation enregistrée a été record et le dépouillement des bulletins de vote se poursuit à l’heure actuelle. Si Donald Trump s’est d’ores et déjà proclamé vainqueur de la présidentielle, les jeux sont loin d’être faits: les deux candidats en lice, sont au coude-à-coude dans des Etats-clés et l’issue du scrutin nous tient tous en haleine.

Le climat de polarisation politique est extrême et la tension monte mais, comme nous le rappelle de façon subliminale le panneau d’affichage de Felix Gonzalez-Torres, la patience est la mère de toutes les vertus.

La “vague bleue” démocrate n’a pas eu lieu. Réinterprété par Ed Ruscha, le drapeau américain en lambeaux témoigne, si besoin est, des divisions du pays. Cette élection, aux allures de référendum pour ou contre le président sortant, montre que le mot “Assez!” qui figure sur l’œuvre reste à ce jour un vœu pieux.

Quelle que soit l’issue du scrutin, le vainqueur des uns est et sera, comme l’illustre Barbara Kruger, le perdant des autres.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 31 OCTORE 2020

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EDITORIAL • 31 OCTORE 2020

Le chronomètre s'affole, le nombre de contaminations au Covid-19 aussi. Nous sommes lentement mais sûrement assaillis par le sentiment de ne plus rien contrôler et de nous battre contre des moulins à vent... Comme si l’espoir de vaincre s’amenuisait au fil des semaines. Le reconfinement, aussi contraignant soit-il, fait écho au dessin de Louise Bourgeois: il laisse entrevoir la possibilité d’un "reset", d’une réinitialisation et fait renaître l’envie d’y croire.

La course à la Maison Blanche entre dans sa dernière ligne droite et on en finit par oublier que les américains ne seront pas seulement amenés à se prononcer pour l’un ou l’autre des deux candidats en lice mais devront aussi se mobiliser pour élire une pléthore de députés, de sénateurs et de maires, tant à l'échelle nationale que locale... La mobilisation de la population semble sans précédent. Le tableau de Derrick Adams rappelle que cette année plus que jamais, les électeurs ne doivent bouder les urnes.

En temps normal, en cette veille de Toussaint, la fête d'Halloween permet de canaliser toutes les peurs. Si, par les temps qui courent, les masques c’est maintenant tous les jours, les portraits masqués de Saul Steinberg nous invitent à nous souvenir que les masques ont aussi pour fonction première de faire fuir les démons et de semer les mauvais esprits.

Restez curieux et bonne lecture! Merci à vous qui me lisez depuis quatre ans déjà!

Zoé Schreiber

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NEWSLETTER • 24 OCTORE 2020

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EDITORIAL • 24 OCTORE 2020

Tergiversations et tâtonnements des politiques, défiance et lassitude de la population poussent l’Europe à la précipitation... Bien que l’escalier de Rachel Whiteread ne mène a priori nulle part, on ose espérer que, si nous conjuguons nos efforts, pas à pas, nous parviendrons un jour à maîtriser la crise sanitaire qui nous est échue en partage.

Tic tac tic tac… La course contre la montre pour maîtriser “la seconde vague” est engagée même si nos gouvernements donnent souvent l'impression de naviguer à vue. À ce stade des opérations, un reconfinement à géométrie variable selon les pays, semble être la voie de secours ultime pour parer au plus urgent. Ne pas savoir de quoi demain sera fait n’incite guère à l’optimisme... On se plaît à rêver et à imaginer que le chemin tracé par Richard Long, aussi ardu soit-il, est annonciateur de jours meilleurs.

Le dessin d’André Dael est une ode à l’imprévu, à l’aventure qui peut surgir non seulement au coin de la rue mais aussi de la pointe d’un stylo-feutre. Misons alors sur le hasard tout en nous évertuant à ne pas perdre pied.

Restez curieux et bonne lecture! Merci à vous qui me lisez depuis quatre ans déjà!

Zoé Schreiber

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EDITORIAL • 17 OCTORE 2020

"Deuxième vague", les mots sont lâchés... Prévisibles certes et pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, inopinés tant le doute et le flou semblent s’être installés au sein de certaines franges de la population... Sentiment de déjà-vu, injonctions paradoxales, mesures restrictives incomprises, contagion de la peur et de l’anxiété... Pour illustrer la situation actuelle, l’installation de Carsten Höller: un plafond à l’envers et des champignons hallucinogènes eux aussi "machines à confusion".

Le tableau d’Alma Thomas nous rappelle que, si à l’automne les feuilles mortes tombent et l’arbre se retrouve nu, le renouveau est au coin de la rue et les regrets et les souvenirs ne se ramassent pas forcément à la pelle. Pour sauver l’espoir, nous devons tous nous investir et respecter les règles pour défier de façon collective la pandémie et repousser le virus hors de nos vies.

Qui dit couvre-feu dit recentrage sur les choses qui nous tiennent à cœur et nous font du bien. Pour nombre d’entre nous, comme en témoigne le tableau de Lynette Yiadom-Boakye, la lecture reste le moyen de vivre plusieurs fois, alors, vive la culture, vive la vie!

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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EDITORIAL • 10 OCTORE 2020

« Quelque chose vient au monde sans y avoir été invité provoquant le désordre, le désordre... » Ce vers de la poétesse américaine Louise Glück, lauréate du prix Nobel de littérature, résonne à l’aune du rebond de la pandémie en Europe. À l’instar de dominos, pays, villes et régions basculent en alerte maximale... Des "zones rouges" auxquelles fait écho l'installation immersive d'Anish Kapoor

Le tableau de James Rosenquist semble non seulement illustrer le "décompte" des différentes personnes contaminées au Covid-19 dans l’entourage du président américain mais nous remémore aussi que, là-bas comme ici, personne n'est à l'abri... 

Parler de vague menaçante en regardant l’oeuvre de Robert Longo est un euphémisme et l'on ne peut qu'espérer que son déferlement ne sera pas trop brutal...

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

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