Frank Stella

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Frank Stella, Labyrinth, oil and graphite on canvas, 30.7 x 31.1 cm, 1960

Frank Stella, Labyrinth, oil and graphite on canvas, 30.7 x 31.1 cm, 1960

La toile représente un labyrinthe blanc peint sur un fond bleu. Si le centre du dédale accroche notre regard, on se plaît à croire que le cheminement vers la sortie ne sera pas trop ardu.

Artiste incontournable, l’américain Frank Stella (1936-) n’a de cesse d’explorer, tant dans ses peintures, dans ses gravures que dans ses sculptures, le rapport entre formes et couleurs. Dans les années 60, sa démarche radicale, en rupture avec l’expressionnisme abstrait, préfigure l’avènement du minimalisme. L’austérité géométrique de ses “black paintings” le propulse sur le devant de la scène artistique new-yorkaise. Au fil du temps, il remplace les rayures de ses monochromes par la flamboyance de couleurs qu’il applique par bandes répétitives avant de faire fi des carcans traditionnels et de tendre ses toiles sur des châssis sculptés. Ses “shaped canvas” (toiles découpées) de formats variés deviennent des objets sculpturaux à part entière. “La couleur possède sa propre substance picturale” et “ce que vous voyez est ce que vous voyez.”


Copyright © 2020, Zoé Schreiber


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June 4, 2020 / Zoé Schreiber

May 11, 2020 / Zoé Schreiber

 

Candida Höfer

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Candida Höfer, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles III, c-print, 180x241cm, 2006

Candida Höfer, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles III, c-print, 180x241cm, 2006

Dénuée de toute présence humaine, cette photographie de Candida Höfer (1944-) fait écho à notre réalité et nous livre une vision solennelle du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Affiliée à l’école de Düsseldorf, la photographe conceptuelle allemande est l’une des figures majeures de la scène artistique de la seconde moitié du XXème siècle. Photographe de l’absence et du vide, elle privilégie dans ses tirages monumentaux une esthétique du constat: ses cadrages sont frontaux, ses compositions symétriques, et ses prises de vue véhiculent une certaine distance voire un détachement. Fascinée par l’architecture, elle fait ressortir dans ses typologies l’atmosphère qui imprègne les centres névralgiques de la vie culturelle. Elle documente, aux quatre coins du monde, les intérieurs de bibliothèques, musées, églises, salles de concert, théâtres et opéras. Pour citer l’historienne de l’art Marie-Laure Bernardac: “le secret de lʼefficacité et de la beauté de ces images tient sans doute à ce paradoxe entre la présence et lʼabsence, entre le dépouillement, la clarté de lʼimage et le mystère qui sʼen dégage.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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July 3, 2020 / Zoé Schreiber

 

Glenn Ligon

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Glenn Ligon, Give Us a Poem, PVC and neon, 192.1x188.6cm, 2007. Courtesy Studio Museum, Harlem

Glenn Ligon, Give Us a Poem, PVC and neon, 192.1x188.6cm, 2007. Courtesy Studio Museum, Harlem

Ce néon de Glenn Ligon nous invite à réfléchir à notre relation aux autres, à notre relation à l’Autre. L’œuvre s’inspire d’une citation du boxeur Mohammed Ali et joue sur la similitude entre deux mots qu’elle oppose tout en les rapprochant en effet miroir. À l’instar de mots palindromes, “ME” et “WE” (“je” et “nous”), clignotent et s’allument alternativement.

Le langage constitue le terreau de la pratique artistique de l’américain Glenn Ligon (1960-). Ses peintures, ses gravures, ses néons et ses installations explorent tant les thématiques relatives à l’identité et à l’altérité que celles relatives à l’invisibilité de l’homme noir dans la société américaine. Artiste conceptuel, il s’approprie phrases et bribes de textes de James Baldwin, de Zora Neal Hurston ou encore de Jean Genet pour ne citer qu’eux et les reproduit au pochoir à l’aide de peinture et de poussière de charbon. Les messages retranscrits sur ses toiles ne sont pas toujours lisibles et leur répétition parfois obsessionnelle frise l’abstraction. “Mon travail n'est pas de produire de bonnes réponses. Mon travail consiste à produire de bonnes questions.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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