William Eggleston

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William Eggleston © Eggleston Artistic Trust Courtesy David Zwirner

William Eggleston © Eggleston Artistic Trust
Courtesy David Zwirner

En bord de fenêtre, posés sur une nappe à damier, une bougie vénitienne d’un rouge flamboyant et des condiments... Si le cadrage surprend, l’image rappelle le monde d’avant. Après une période mortifère de près de trois mois, la réouverture des bars et restaurants sonne le retour à une certaine normalité, le retour aux petits plaisirs qui font le sel de la vie.

Photographe iconique des années 70, William Eggleston (1939-) est l’un des pionniers de la photographie couleur américaine. Originaire du Sud des Etats-Unis, il documente le monde qui lui est familier et la banalité du quotidien le fascine : les stations-services, les parkings de supermarchés, les voitures, une ampoule suspendue au plafond. Les angles inattendus de ses prises de vue nous invitent à mieux faire attention aux détails qui figurent sur l’image. Sa palette de couleurs est très saturée et des aplats de rouge, de jaune, de rose et de vert se côtoient. Les lieux sont souvent déserts, les pièces souvent vides mais, comme il le souligne, “les objets dans les photos sont naturellement pleins de la présence de l'homme".

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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May 22, 2020 / Zoé Schreiber

 

Andy Warhol

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Andy Warhol, Race Riot, acrylic and silkscreen ink on linen, in four parts, 152,4 x 167,6cm, 1964. Courtesy Gagosian Gallery

Andy Warhol, Race Riot, acrylic and silkscreen ink on linen, in four parts, 152,4 x 167,6cm, 1964. Courtesy Gagosian Gallery

Quatre fois la même image sur la palette de couleurs du drapeau américain. Quatre panneaux juxtaposés côte à côte pour ne former qu’un seul tableau. La sérigraphie montre un homme noir attaqué par un chien hargneux tenu en laisse par un policier blanc. Un homme noir et un policier blanc... A l’heure où le président américain menace de lâcher des chiens sur les manifestants, un triste constat s’impose: plus cela change, plus c’est la même chose...

Artiste emblématique s’il en est et figure de proue du Pop Art, Andy Warhol (1928-1987) met en lumière, dans sa série Death and Disaster, les travers de l’Amérique. Il se penche sur la violence et la brutalité de la société américaine (émeutes raciales, meurtres, accidents de voiture, chaises électriques...) et, comme pour marteler son message, sérigraphie à répétition des photos de presse. Les filtres colorés accentuent ou atténuent le caractère funeste des images. Pour le citer, “on dit que le temps change les choses, mais en fait le temps ne fait que passer et nous devons changer les choses nous-mêmes.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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Ellsworth Kelly

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Ellsworth Kelly, Curved Red on Blue, oil on canvas, 105 1/4 x 84 3/8in, 1963

Ellsworth Kelly, Curved Red on Blue, oil on canvas, 105 1/4 x 84 3/8in, 1963

La courbe tracée en rouge sur le fond bleu du tableau rappelle celle d’un point d’interrogation. Serait-elle le présage d’un retour, quand bien même timide, à notre “vie d’avant”?

Peintre américain majeur, Ellsworth Kelly (1923-2015) fait vibrer les couleurs dans ses abstractions géométriques épurées et rigoureuses. Rien n’est aussi simple qu’il n’y paraît de prime abord dans ses “shaped canvas”, dans ses panneaux monochromes, ses collages et ses dessins. Fasciné par les différentes étapes qui mènent à la perception, il nous livre des expériences sensorielles. Ses compositions s’inspirent de l’observation du réel. L’artiste isole des fragments et des détails (l’ombre d’une fenêtre, le porche d’une église, le bord d’un trottoir…) et les transpose sur ses toiles. Il accentue les contours, synthétise les volumes et purifie les formes. Équilibre et harmonie caractérisent les multiples configurations de carrés, d’ellipses, de diagonales et de cercles qu’il offre à notre regard. Comme il l’explique: “Je crois que si l’on cesse de penser et qu’on regarde simplement les choses avec ses yeux, au bout du compte tout devient abstrait.”

Copyright © 2020, Zoé Schreiber

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