ÉDITORIAL • 7 JUIN 2025
Longtemps le fer de lance des programmes de santé publique mondiaux, le pays de l’Oncle Sam a, ces derniers mois, enclenché, à coups de démantèlement d’agences et de coupes budgétaires, son braquage de freins pour ne pas dire sa marche arrière. Véritable onde de choc sismique, l’interruption soudaine des financements va immanquablement éroder, par effet domino, la lutte contre les maladies infectieuses à l’échelle planétaire. Un revers inopiné qui met en péril tant la prévention des nouvelles infections que le diagnostic et l’administration des soins. Ainsi, et pour ne citer qu’elle, 42 ans après la découverte par des chercheurs de l’Institut Pasteur du VIH, la maladie du sida est un fléau qui continue à faire des ravages. Selon les derniers chiffres disponibles, en 2023, près de 40 millions d’individus vivaient avec le virus dans le monde. Parmi les régions les plus affectées, l’Afrique subsaharienne où vivent deux tiers des personnes infectées avec en tête de file l’Afrique du Sud. Réalisé un an avant son décès, le tableau inachevé de Keith Haring atteste du vide béant laissé par la pandémie du sida et laisse planer en filigrane le spectre d’une recrudescence de destins brisés par la maladie.
Culminant à 3 324 mètres d’altitude, le plus grand volcan actif d’Europe est une fois de plus entré en éruption ce lundi. Sous l’oeil hagard des touristes et des badauds, une gigantesque colonne de cendre, de roche et de fumée s’est échappée du mont Etna. Surveillée de près par les autorités siciliennes, son activité évolue mais ne présenterait pas à ce jour de danger pour la population locale. Le panache de fumée crayonné par Cy Twombly traduit la fascination qu’exerce l’impétuosité du volcan dans l’imaginaire collectif.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber
