NEWSLETTER • 9 OCTOBRE 2021

EDITORIAL • 9 OCTOBRE 2021

Célébrée chaque année en date du 4 octobre, la journée mondiale des animaux vise à nous sensibiliser à la cause animale. Si, pendant le confinement, bon nombre d’entre nous ont adopté un animal de compagnie, le ralentissement de l’activité humaine concomitant aux restrictions sanitaires a aussi incité les représentants les moins farouches de la faune sauvage à quitter leur habitat naturel et à s’aventurer en milieu urbain. Déjà présent à Bruxelles, le renard est une espèce protégée que l’on peut parfois voir rôder dans certaines rues, parcs et jardins de la capitale. Celui sculpté par Kiki Smith semble être aux aguets et nous rappelle que, bien qu'il s’y adapte, la ville reste pour le goupil un milieu hostile.

En début de semaine, une panne majeure a rayé de la toile, pendant plus de six heures, l’ensemble des plateformes du géant des réseaux sociaux. L’indisponibilité des services a impacté des milliards d’utilisateurs aux quatre coins du globe… Survenue la veille du témoignage, devant le Sénat américain, d’une lanceuse d’alerte qui dénonce certaines pratiques du groupe qu’elle accuse de mettre le profit avant l’humain, cette panne illustre, à l’instar du tableau d’Andrew Stevovich, notre dépendance aux outils numériques.

Notre façon de sentir et de ressentir les choses influence nos interactions avec le monde extérieur. Le Prix Nobel de médecine vient d’être attribué à deux chercheurs américains pour saluer leurs "découvertes révolutionnaires" sur la perception, par notre système nerveux, du chaud, du froid et du toucher. Indispensable à notre équilibre émotionnel, la fonction du toucher est certes physiologique et sensorielle mais elle est aussi sociale. Tendre une main vers l’autre, c’est déjà créer une forme de relation avec lui et, comme le rappelle la phrase tracée au néon de Tracey Emin, le plus important n’est pas ce que nous touchons mais ce qui nous touche.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2021, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 03 AVRIL 2021

EDITORIAL • 03 AVRIL 2021

Il plane, en cette fin de mois de mars et en ce début avril, comme un air de vacances avant l’heure… Qui dit changement d’heure dit changement de saison et les journées sont à la fois plus longues et plus lumineuses. Si, comme le veut l’adage, en avril on ne se découvre pas d’un fil, les températures estivales de cette semaine offrent un aperçu des beaux jours à venir…

Les deux fillettes immortalisées par Martine Franck s’élancent main dans la main vers de nouvelles aventures. L’enthousiasme est l’un des engrais qui fait fleurir l’enfance et le cliché nous rappelle l’importance de trouver le bonheur dans les choses simples. Cultiver notre curiosité et chérir l’âme d’enfant qui sommeille en chacun d’entre nous peut constituer une parade contre la lassitude et le cynisme ambiant.

L’arrivée du printemps insuffle un vent de renouveau. La nature se réveille doucement, la brise se fait plus douce et le soleil et le ciel bleu chassent le manteau de l’hiver. À l’instar des arbres et des plantes qui, après une longue hibernation, commencent à fleurir, le tableau de Joan Mitchell illustre l’inéluctabilité du rythme des saisons.

Deux oeufs se côtoient sur la gravure de Kiki Smith. Symbole de fertilité et de vie, ils nous incitent à nous souvenir, pour paraphraser Paul Eluard, que si le passé est un oeuf cassé, l’avenir est un oeuf couvé... Quoiqu’il advienne, un “jour nouveau” finit toujours par éclore.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2021, ZOÉ SCHREIBER