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ÉDITORIAL • 26 AVRIL 2025

Ce mercredi, la lecture et l’écriture étaient mises à l’honneur à travers le monde. Chaque année  depuis 1995, la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur célèbre les bienfaits de la littérature et rend symboliquement hommage à William Shakespeare et Miguel de Cervantes, deux grandes figures de la littérature mondiale tous deux disparus le 23 avril 1616. Que les noms de Roméo et Juliette ou de Don Quichotte résonnent encore au fil des siècles et des générations atteste du pouvoir évocateur des mots. Comme le veut l’adage, les paroles s’envolent, les écrits restent. Ils nourrissent l’imaginaire et tissent des passerelles vers d’autres époques, d’autres mondes, réels ou imaginaires, d’autres cultures. Après Strasbourg en 2024, c’est Rio de Janeiro qui a fièrement porté le flambeau de Capitale mondiale du livre 2025. Une première pour un pays lusophone. À l’heure où la capacité d’attention s’amenuise et où l’omniprésence du numérique favorise l’image et l’instantané, les contours de la lecture sont, comme le suggère la photographie d’Uta Barth, sans cesse redessinés. Portés par les éditeurs, les juristes en propriété intellectuelle, les libraires et les bibliothécaires, le plaisir et le droit de lire et d’écrire sont des valeurs humanistes fondamentales qu’il faut, plus que jamais, mettre en lumière et préserver.

Sommes-nous seuls dans l’univers? D’après une étude récente, des astronomes ont capté de possibles signes de vie, échos d’un monde lointain situé à 120 années-lumière de la Terre. Découverte en 2015, l’exoplanète K2-18b intrigue les scientifiques en raison des traces chimiques, dites biosignatures, qu’elle émet. Non pas celles d’extraterrestres de science-fiction, mais celles, plus modestes à la portée non moins vertigineuse, d’algues marines. L’installation énigmatique de James Turrell traduit l’irresistible attrait de la découverte et du savoir. 

Restez curieux et bonne lecture! 

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2025, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 26 MARS 2022

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ÉDITORIAL • 26 MARS 2022

L’hiver tire lentement mais sûrement sa révérence. Le printemps frappe à nos portes et le soleil s'enhardit et chasse la grisaille. La nature s’éveille et reprend ses droits et les arbres se parent de bourgeons. Synonyme de renouveau, la floraison des sakuras est attendue fébrilement chaque année au Japon et la fête de l’Hanami (“la contemplation des fleurs”) est une tradition séculaire au pays du soleil levant. Le cerisier en fleurs dépeint par Damien Hirst offre à notre regard une explosion de “confettis” de couleurs qui évoque avec allégresse l’arrivée des beaux jours.

Les prix flambent tant en Europe qu’aux États-Unis. Après les restrictions dues à la crise sanitaire, c’est la guerre en Ukraine et les sanctions prises contre la Russie qui entraînent l’envolée des cours du gaz, du pétrole, de l’électricité sans parler de ceux de certaines matières premières et produits alimentaires. Pas un seul secteur n’est épargné par l’inflation et partout les voyants du pouvoir d’achat sont en train de virer au rouge. Certains craignent la pénurie et la hausse des prix et remplissent, à l’instar de la ménagère de Duane Hanson, leurs caddies à ras bord… Si des hausses de prix sont hélas à craindre, les problèmes d’approvisionnement ne sont pas encore à l'ordre du jour. Afin de juguler les "achats panique", certaines enseignes de la grande distribution commencent à imposer par précaution des rationnements sur certains produits.

Qui dit guerre, dit souvent exode… La guerre qui sévit à l’est de l’Europe depuis un mois déjà ne déroge pas à la règle. Les bombardements, le chaos, la panique ont poussé plus de 3 millions de personnes, majoritairement des femmes et des enfants, à fuir leurs foyers. La photographie de Uta Barth laisse deviner de façon subliminale la dimension tragique de ceux qui n’ont d’autre choix que la fuite.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2022, ZOÉ SCHREIBER

NEWSLETTER • 8 JANVIER 2022

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ÉDITORIAL • 8 JANVIER 2022

À chaque nouvelle année, son lot de bonnes résolutions. Le plus dur reste de s’y tenir… Nul ne sait ce que nous réserve l’avenir, mais, à l’ouverture de ce nouveau chapitre, une envie irrépressible nous prend de vouloir partir du bon pied. À force de se souhaiter, tel un mantra, une “bonne année!”, on ne peut qu’espérer que 2022 sera un bon cru. À ce titre, on se plait à croire que la lumière qui brille, à travers le rideau entrouvert de la photographie d’Uta Barth, est annonciatrice de jours meilleurs.

Il y a un an, le 6 janvier 2021, tandis que les deux chambres du Congrès américain entérinent, état par état, le résultat des élections, des milliers de partisans du candidat vaincu se massent aux portes du Capitole pour s’opposer à une passation pacifique du pouvoir. L’explosion de violence qui s’ensuit et la tentative de prise d’assaut de l’édifice font vaciller les institutions. À ce jour, plus de 40% d’américains restent persuadés que l’élection a été volée à l’ancien président. La noirceur du ciel qui surplombe le Capitole dépeint par Robert Longo est de mauvais augure et témoigne de la fragilité de la frontière entre “démocratie” et “autocratie”, entre “mensonge" et “vérité”.

L’Europe reste sur le qui-vive face au Covid-19. La flambée épidémique se poursuit et la hausse des contaminations au variant omicron est exponentielle. Les diagonales rouges qui balayent la toile de Tomma Abts et fragmentent l’espace pictural rappellent que, si le premier réflexe, quand on voit un faisceau laser, est de détourner le regard, il faut cesser de se voiler la face. Continuons dès lors à faire preuve de prudence et contribuons à mettre tout en œuvre à notre échelle pour freiner la circulation du virus.

Restez curieux et bonne lecture!

Zoé Schreiber

COPYRIGHT © 2022, ZOÉ SCHREIBER